Formée comme actrice et directrice d'acteurs aux approches russes et américaines (de Stanislavski à Stella Adler), Lior Nadjar a d’abord exploré les multiples facettes du jeu d’acteur, l’initiant tout en même temps à l’aspect vivant et organique de l’écriture. Elle a ensuite trouvé d'autres ressources essentielles à ses créations au sein de la dramaturgie afin de créer de nouveaux ponts et d'enrichir son univers. C’est avec un intérêt singulier qu’elle exploite dans ses récits son attache pour les archétypes jungiens et les courants symboliques pour repousser les limites de la narration et dégager des nouveaux moyens de représentation. 

Au travers d'une curiosité inébranlable, Lior écrit depuis toujours et œuvre à la réalisation de ses histoires avec une furieuse nécessité. Avec quatre courts-métrages — Les Maux de Liv, Abraxas, Monsieur Rêve et Déferlante — mais aussi deux films d'art — Videodream et Memento Mori — Lior a pu définir plusieurs de ses attraits de réalisatrice, allant de ses traitements à ses thèmes de prédilection, jusqu'à sa manière d'appréhender son univers esthétique.

​

Explorant plusieurs médiums artistiques, Lior s'est également tourné vers la poésie (Terra Incognita aux éditions Les Presses Littéraires, exposition Tourments et Extase de Yu Jen Chih) et la critique d'art (revue Estrange aux éditions Hoëbeke). Et sans oublier une activité de parolières qu’elle entretient depuis de nombreuses années.

​

Parallèlement, Lior explore en profondeur le médium cinématographique. Ses diverses recherches l'ont d'ailleurs amenée à questionner avec préoccupation le processus créatif, notamment au travers des enjeux liés à l’analogique et au numérique. Elle cultive également un vif intérêt pour la psychanalyse, en particulier pour la psychologie analytique jungienne, qu’elle étudie activement en participant à divers formations et séminaires.